GÉRARD BAR-DAVID

Le nom de Gérard BAR-DAVID m’évoque irrésistiblement la Californie. C’est un peu normal, c’est là-bas qu’on s’est rencontrés, au cours d’un voyage que j’y avais fait en 1974, dans le cadre d’une colonie de vacances linguistique que m’avait trouvée mon père et à laquelle Gérard participait également, en compagnie d’un troisième larron, Laurent STOPNICKI sur lequel je reviendrai dans une autre page.

Chacun des membres de la colonie était hébergé dans une famille, à Los Angeles. Je ne sais plus exactement combien nous étions, mais parmi tout ce beau monde, les liens avec Gérard et Laurent n’ont pas tardé à se tisser. Et ceci pour une simple raison : nos goûts musicaux étaient assez proches ! On ne se refait pas.

Gérard m’a remémoré unincroyable concert de neuf heures à la Hollywood Bowl, avec en vedette le  Grateful Dead auquel nous avions assisté : un grand moment pour nous deux.

Après notre retour, nous ne nous sommes pour ainsi dire plus quittés, et nous formions un joyeux quartet, Laurent, Gérard, moi, et un autre ami aveugle, Gilbert SIBOUN avec qui nous étions repartis en 1977 (au Tropicana Motel) et où nous avions rencontré Tom Waits, les Ramones et pas mal déliré.

GBD au micro de Radio-Ivre

Gérard Bar-David au micro de radio Ivre en 1982 (Photo Pierre-René Worms – DR)

GBD et James Brown, 1986 (photo Claude Gassian, DR)

GBD et James Brown en 1986 ( photo Claude Gassian, DR)

Gérard m’a fait découvrir, entre autres, Tod RUNDGREN, pionnier du rock progressif américain, à la fois producteur, multi-instrumentiste, et incroyable chanteur, roi des harmonies vocales, qui fait partie de ceux qui ont changé ma vie musicale…

Par la suite, Gérard est devenu journaliste, d’abord pour le magazine BEST (il est crédité dans l’historique de cette page Wikipédia à partir des années 80 et dans la liste des collaborateurs, tout comme Jean-Michel REUSSER, tiens ! C’est drôle !). Un article qu’il avait publié dans ce magazine, datant de novembre 81, retrace bien cette époque. Il l’a mis à ma disposition pour que vous puissiez le consulter (cliquez sur le lien).

Sur le même thème du rock et des musiques « actuelles », il a produit des émissions à Radio Ivre (une des premières radios pirates, devenues rados libres sur la bande FM), et sur RFI, et a également participé à des émissions de télé, en tant que journaliste à partir de 1986, et en tant que réalisateur de documentaires musicaux à partir de 1994.

Je me souviens d’une émission totalement délirante à laquelle il m’avait fait participer, où il m’avait proposé le défi de commenter, avec un Mini-Moog, une actualité déjà bien arrangée à leur sauce. J’en faisais sortir des bruitages tout à fait incongrus. Pour la petite histoire, dans cette émission, un « petit jeune » était venu présenter ses maquettes : un certain Étienne DAHO !

Gérard se tient en permanence au courant de l’actualité des groupes émergents, et étend sa curiosité aux métissages musicaux les plus larges et les plus variés : influences des pays de l’Est jusqu’à l’Afrique, groupes francophones…

Avec Gilbert, dont j’ai parlé plus haut, nous sommes retournés, un peu plus tard, faire un petit pélerinage nostalgique à peu près dans la même zone de la côte pacifique. On est restés quand même là-bas un mois, au Tropicana Motel de Los Angeles, à explorer la musique américaine de toute la côte Ouest.

Gérard est mon « grand-frère » de toujours, qui me nomme d’ailleurs son « little bro » sur son site-blog Gonzo Muzic. Une simple recherche sur Rykiel vous fera remonter tous les articles où il parle de moi, pas pour me mettre en valeur mais pour situer notre proximité et surtout l’intérêt qu’il porte, entre autres, à la musique africaine à travers moi. C’est d’ailleurs lui qui m’a incité, à l’occasion d’un diner chez lui et où Prosper Niang était présent, à faire mon premier voyage au Sénégal en l’accompagnant, avec les conséquences que l’on sait et qui se prolongent encore aujourd’hui.

C’est un ami cher, que je continue de voir régulièrement, quelqu’un de passionnant dont la vie a été riche de rencontres prestigieuses, et que je conseille vivement de découvrir sur son site web.(déjà cité), mais également sur sa page Facebook qu’il tient régulièrement à jour.

H

Préambule

I

Tim Blake