Compte-tenu de la nouvelle présentation de ce site, les annonces de nouvelles pages se feront principalement ici et nous invitons donc à venir visiter nos actualités régulièrement pour vous tenir au courant. Vous pouvez aussi vous abonner à leur flux RSS.
Nous avons manqué de vous signaler en son temps la sortie du dernier album du Gangbé Brass Band, « Go Slow To Lagos », auquel je suis très fier d’avoir participé. Réparons cette erreur en vous indiquant que vous pouvez vous le procurer chez tous les bons vendeurs, où vous pouvez aussi pré-écouter gratuitement les morceaux sur lesquels je suis spécifiquement crédité (et les autres avec !). Il en va de même pour l’album de Souad Massi « El Mutakallimûn » auquel j’ai aussi participé.
Et on inaugure donc les annonces de nouvelles pages, avec la page Documenthèque (en cours de restauration) située en bas de la section Musique, destinée à regrouper tous les documents originaux présents sur ce site (donc non présents sur YouTube), et toujours dans cette section Musique, une page Sound Design, réalisée à l’occasion de la sortie d’un son de balafon wassolou, enregistré par mes soins sur l’instrument de Mamadou Diabaté, et diffusé par SonicCouture. Cette page re-situe cette activité de créateur de sons dans un contexte plus large qui remonte à mes débuts musicaux !
À la fin du mois d’août, j’ai été invité par Mokhtar Samba à participer à une rencontre et à un concert avec le big band de la WDR (Westdeutcher Rundfunk) la radio-télévision d’allemagne de l’ouest, basée à Cologne. Une sorte d’intermédiaire entre l’orchestre de Radio-France et l’ONJ (Orchestre National de Jazz) chez nous et pour résumer : de sacrés bons musiciens, sous la direction et les arrangements de Michael P. Mossman ! Mokhtar (pour le détail de notre histoire commune, reportez-vous à la page « rencontres » que je lui ai consacrée) était accompagné pour l’occasion d’une rythmique africaine : Rhani Krija, Reda Samba (fils de Mokhtar) aux percussions, Henri Dorina à la basse et Woz Kaly au chant. Nous étions un peu inquiets de cette rencontre : dans ce big band, ils sont tous lecteurs à vue et évidemment je ne le suis pas, par contre tout en maîtrisant parfaitement leur jazz, ils ignorent tout des rythmes africains ! En fait tout s’est très bien passé, le concert a été un réel succès, et le mélange des genres a, une fois de plus, bien fonctionné. la WDR a mis en ligne un morceau de la répétition générale (Suite for Africa), dans lequel je prends un chorus assez long au CS01, et un morceau du concert (Emmatéo) dans lequel j’assure seulement les accompagnements synthétiques. Merci à eux tous.
J’ai été invité avec Lama Gyurmé à New-York, le 11 septembre dernier, pour accompagner de chants tibétains le coucher de soleil sur la ville (à une date très symbolique), dans le cadre d’une « fashion weel » un peu décalée organisée par Givenchy (ils avaient aussi invité, en prélude à leur défilé, des groupes vocaux ou chanteurs de différentes autres religions). C’était intéressant mais nous n’avons été crédité que d’un entrefilet par l’AFP.
Entrefilet inséré, en fait, dans un article consacré au Festival pour la paix qui se déroule ce week-end à la Grande Pagode du Bois de Vincennes, siège de l’Union bouddhiste de France, et auquel je vous renvoie dans ce lien pour plus de détails.
Nicolas Vermot, le « monsieur synthés » de Yamaha Musique France, a bien voulu me faire tester en avant-première la nouvelle gamme de mini-synthés de Yamaha, les quatre Reface, qui sortiront en septembre prochain et qui succèdent carrément, à plus de trente ans de distance à mon indispensable CS01 auquel j’ai consacré cette page. Je vous livre donc ici mes premières impressions, accompagnée d’une vidéo-test réalisée par Nicolas Vermot avec son iPad à mon domicile hier après-midi (à la fin de l’article).
Certains connaissent mes relations privilégiées avec Yamaha, depuis le DX7 et les quelques sons que j’avais programmés sur cet engin. Ces relations portent encore leurs fruits aujourd’hui, puisqu’on m’a invité à essayer les prototypes de la famille Reface.
Comme toujours, je débuterai par les mauvaises nouvelles, en fait « la » mauvaise, car la seule chose qui m’ait vraiment déçu sur ces instruments est la paire de haut-parleurs internes. Il est vrai qu’on peut se faire des impressions stéréophoniques grâce aux effets chorus, mais franchement, j’aurais préféré qu’il n’y en ait qu’un, et deux fois plus grand. Certes, ce sont des prototypes qui ont déjà pas mal tourné, mais les pauvre petites gamellounettes tordaient que ça en faisait peine à entendre, même à faible volume. En revanche, dès que les deux jacks de sortie sont branchés dans un système adéquat, c’est LE gros son.
Je m’étais dit au départ (je précise que je n’avais pas vu les images de leurs vidéos de lancement) : « pourquoi n’ont-ils pas mis tous ces instruments ensemble dans le même clavier ? ». Électroniquement parlant c’était bien sûr possible, et on aurait eu les quatre bécanes pour à peine plus cher qu’une d’elles. Électroniquement possible, certes, mais pas physiquement, car les quatre modèles ont leur face avant spécifique, et leurs boutons ou glissières bien à eux. Et cela a beaucoup d’importance et constitue une première bonne surprise.
La deuxième bonne surprise est venue du clavier. Pratiquant le CS01, les mini-touches me sont familières, mais le CS01 n’a pas de vélocité, et je me demandais comment le défi allait être relevé. Même si ma main de taille moyenne arrive facilement à la douzième, (écart d’une octave plus une quinte sur les touches blanches), le jeu sur ce clavier et plus aisé qu’il n’y paraît. On note déjà le faible bruit et l’enfoncement des touches, lorsque le son est coupé (test que je fais souvent !). Et j’ai été surpris de la facilité avec laquelle je contrôlais la dynamique, surtout sur les sons de piano du modèle CP. Je ne sais pas ce qu’il y a en dessous de ce clavier, mais la sensation générale inspire la confiance. « Big Up » aussi pour la glissière d’octave juste à droite de celle du volume, qui a l’intelligence de ne pas transposer les notes enfoncées lorsqu’on la manipule.
Le CP donc, avec ses effets et son petit delay, réglable malgré tout en temps et en régénération, est très sympathique. C’est le seul que je n’aie pas testé sur une sono, mais les sons sont ronds et agréables, le clavinet est funk « comme il faut », même si mon préféré reste le toy piano, trop mignon, et unique dans le genre il me semble, sur un clavier portable.
Le modèle YC, allez, je le dis, est pour moi le maillon faible de la gamme. Il sonne très bien dans les sons Hammond, même si le vibrato n’est pas très bien imité, compensé par une Leslie pas mauvaise du tout, et j’aime bien sa réverb, qui n’a qu’une seule glissière mais qui joue de manière progressive et assez futée sur son niveau, puis sur sa longueur.
Le modèle CS, n’a pas de breath controler, Grrrr !!! Mais bon il a une prise MIDI, en petit connecteur à je ne sais combien de broches qui fait IN et OUT à la fois, on peut rêver … Le bender va d’avant en arrière et est un peu riquiqui, je ne sais pas si ça plaira à Jan Hammer … Constituant, selon moi, une faute d’ergonomie, les contrôles du LFO, (destination vitesse et profondeur), sont assez loin du bender. Cela reste assez déconcertant de contrôler le pitch et le vibrato avec cet outil. Le CS peut être polyphonique ou mono, avec un portamento, un oscillateur qui peut faire pas mal de choses, un filtre sympa, une seule enveloppe, bon. Il a aussi des effets et un looper de notes, pas audio mais très rigolo.
Quand j’ai vu le modèle DX, ma main est tombée en premier sur l’écran tactile du milieu. Le démonstrateur m’a dit, « Tu vois là il y a quatre glissières tactiles ». Ben justement non, je ne vois pas ! Comment vais-je faire me suis-je dit ! j’étais prêt à laisser tomber, quand le monsieur m’a dit « Attends une seconde ». Interdit, je suis resté là, il m’avait pris l’engin des mains et je me suis demandé ce qu’il pouvais bien être en train de fabriquer. « Et là c’est comment ? » me demande-t-il en me reposant l’instrument sur les genoux. Il avait collé quatre bandes de scotch très fines, délimitant ainsi les quatre glissières, qui du même coup me devinrent accessibles. J’ai dit merci, et je me suis vite mis à jouer. C’est sûrement le plus surprenant et le plus mystérieux de ces instruments. Le seul qui ait des mémoires accessibles en face avant, et il en a bien besoin car il regorge de paramètres. C’est de la FM 4 opérateurs, mais chacun d’eux dispose d’un contrôle de feedback et de plusieurs formes d’ondes, il y a une enveloppe par opérateur, et je n’ai pas eu le temps d’aller plus loin, mais les sons en mémoire sont très diversifiés, et certains on même une couleur analogique étonnante.
Voilà mes amis, mon petit tour des Reface, rendez-vous à la rentrée dans toutes les bonnes crémeries !